Fabrication des vêtements Damart : origine et lieux de production

Un logo, une invention thermique, et derrière, une géographie qui déborde largement des frontières françaises : voilà le vrai visage de Damart. Si la marque continue d’évoquer Roubaix et le Thermolactyl, la réalité de sa production s’est forgée ailleurs, au rythme d’une mondialisation qui n’a rien d’anodin. Aujourd’hui, très peu de vêtements Damart affichent la mention « Made in France », un choix qui s’explique autant par la mutation des filières textiles que par la volonté de rester compétitif sans brader son héritage. Les fibres Thermolactyl, brevetées dès 1953, ne sortent plus uniquement de l’Hexagone. Pour fournir ses boutiques et répondre à la demande, la marque s’appuie sur un réseau d’usines réparties sur plusieurs continents, tout en continuant de miser sur l’expertise française pour la conception et le contrôle qualité. La majorité de la confection se déroule désormais en Tunisie, au Maroc ou en Asie. Une stratégie assumée, qui vise à maintenir l’équilibre entre fidélité aux racines et adaptation aux réalités économiques du secteur.

Damart, une marque iconique entre héritage et renouveau

Impossible de dissocier Damart de la famille Despature et de Roubaix : ce lien historique donne à la marque une couleur singulière dans le paysage textile français. Le siège du groupe Damartex, maison-mère de Damart, reste ancré dans la ville, signe d’une continuité qui résiste au temps, même si la carte de la production a été largement redessinée.

En 1953, le Thermolactyl fait irruption dans la vie quotidienne : cette fibre technique, conçue dans les ateliers roubaisiens, a bouleversé la façon de s’habiller pour affronter l’hiver. Aujourd’hui encore, elle reste la signature de Damart. Mais l’époque où tout était fabriqué sur place est révolue. À la tête de l’entreprise, Patrick Seghin orchestre la transition : préserver la tradition, sans se laisser enfermer dedans. C’est une équation qui demande un sens aigu de l’équilibre.

Damart conserve une forte présence en France, en Belgique et au Luxembourg, avec un réseau de boutiques dense et une distribution en ligne qui ne cesse de s’étendre. Le groupe, coté en bourse, s’appuie sur plusieurs enseignes, mais garde le cap sur l’innovation textile : à Roubaix, les équipes planchent sur des matériaux plus respirants, plus souples, au service du confort thermique. L’objectif : garder une longueur d’avance, sans renoncer à ce qui fait l’ADN de la marque.

Entre fidélité au passé industriel et adaptation permanente, Damart avance sur un fil, mais refuse de choisir entre la nostalgie et l’audace.

Où sont fabriqués les vêtements Damart ? Décryptage des origines et des sites de production

La fabrication des vêtements Damart s’est profondément transformée au fil des décennies : si le siège social trône toujours à Roubaix, la réalité industrielle s’est déplacée. La recherche et la conception, notamment autour de la célèbre fibre Thermolactyl, demeurent orchestrées depuis la France, mais la confection a pris le large.

Ce choix n’a rien d’anecdotique. Pour garantir la qualité du produit final tout en maîtrisant les coûts, Damart a misé sur un maillage international : des ateliers partenaires en Europe du Sud, en Afrique du Nord et en Asie forment aujourd’hui l’ossature de la production. Cette organisation permet d’ajuster les quantités selon la saison, de suivre le rythme du marché et d’approvisionner l’ensemble du réseau physique, que ce soit en France, en Belgique, au Luxembourg ou via la vente à distance.

Voici comment s’articulent les différentes étapes de la chaîne de production :

  • La conception et le développement des collections sont pilotés à Roubaix, où l’expertise textile reste vive.
  • La fabrication s’appuie sur un réseau de sites partenaires, choisis pour leur savoir-faire spécifique.
  • La logistique et la distribution s’organisent depuis le Nord de la France, véritable plaque tournante du groupe.

La vente par correspondance, un pilier historique de Damart depuis les années 1950, repose sur cette organisation éclatée mais maîtrisée. Ce modèle permet à la marque de couvrir efficacement le marché européen, tout en assurant la qualité et la traçabilité de chaque pièce.

Vêtements Damart pliés avec étiquettes Made in France et Europe

Made in France, innovation textile et stratégie de relance : comment Damart façonne son avenir

Le Thermolactyl a marqué l’histoire de Damart, mais la marque ne s’en contente pas. À Roubaix, les équipes poursuivent la quête d’améliorations : optimiser les propriétés triboélectriques de la fibre, renforcer la performance thermique, inventer les vêtements de demain. La recherche et le développement restent fermement enracinés en France.

Le « made in France » demeure une ambition affirmée, mais il s’agit d’un équilibre à trouver. Damart choisit de relocaliser ponctuellement certaines productions, notamment pour des séries limitées, en privilégiant des circuits courts et la valorisation du savoir-faire hexagonal. Cette approche répond à l’exigence croissante d’une mode plus responsable, où l’on demande des vêtements traçables, pensés pour durer. Avec ses partenaires, la marque explore de nouvelles matières, alliant confort, technicité et sobriété environnementale.

La relance passe aussi par le numérique. La vente en ligne progresse à vive allure, portée par une clientèle de tous âges. Damart adapte son offre, soigne chaque étape de l’expérience utilisateur et investit dans la logistique comme dans le service client. Le digital n’est plus un à-côté : c’est l’un des moteurs de la transformation.

À la barre, Patrick Seghin assume une ambition claire : rester fidèle à l’héritage tout en osant l’innovation, fidéliser les clients historiques tout en attirant la nouvelle génération. Les vêtements Thermolactyl, écoulés par millions, gardent leur statut de piliers. Mais l’avenir de Damart se dessine désormais entre mémoire et réinvention, dans un secteur où la seule constante est le mouvement.

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