Quels sont les 26 magasins Galeries Lafayette qui vont fermer prochainement ?

Vingt-six points de vente Galeries Lafayette s’apprêtent à cesser leur activité à travers la France, selon une décision validée par la direction du groupe. Ce plan de fermeture découle d’une restructuration nationale, officialisée après plusieurs mois de discussions internes et de consultations sociales. L’ensemble des magasins concernés, leur localisation précise et les principales modalités de cette opération sont désormais connus. Les salariés et les élus locaux ont été informés des détails du calendrier et des mesures d’accompagnement prévues.

Fermeture annoncée : quelles conséquences pour le paysage commercial français ?

Hermione Retail, pilotée par Michel Ohayon, prépare la fermeture de 26 magasins Galeries Lafayette, principalement situés en province. Cette vague de rideaux baissés s’inscrit dans la procédure de sauvegarde déclenchée en 2023, sous la surveillance du tribunal de commerce de Bordeaux. Dans le secteur du textile, ce nouvel épisode s’ajoute à la longue liste des chocs récents : après la disparition de Camaïeu et la tourmente traversée par Go Sport, deux enseignes passées elles aussi sous la bannière Ohayon, le coup porté aux Galeries Lafayette marque une nouvelle étape dans la mutation du commerce de centre-ville.

Ces magasins, licenciés Galeries Lafayette mais propriété de Hermione Retail, occupaient des emplacements stratégiques. Leur disparition sonne comme un avertissement : locaux désertés, fréquentation en berne, et la concurrence du digital qui continue de rogner l’activité. Pour nombre de centres-villes, voir partir une enseigne phare, c’est parfois toute une rue commerçante qui perd son point d’ancrage.

La Financière Immobilière Bordelaise (FIB), structure de tête de cette opération, n’a pas su juguler les difficultés de Hermione Retail. L’aventure laisse désormais de nombreuses villes, d’Agen à Bayonne, face à la question : comment rebondir lorsque la locomotive commerciale s’arrête net ?

Pour mieux cerner la dimension de cette série de défaillances, voici les grandes étapes qui ont jalonné cette crise :

  • Procédure de sauvegarde ouverte pour Hermione Retail
  • Liquidation judiciaire pour Camaïeu
  • Redressement judiciaire pour Go Sport
  • Arrêt de l’activité chez Gap France

La fermeture de ces 26 Galeries Lafayette ne se résume pas à une simple disparition de vitrines. C’est tout un équilibre commercial qui se trouve remis en question, et la capacité des centres-villes à se réinventer qui se joue dans ce contexte incertain.

Les 26 magasins Galeries Lafayette sur la sellette : liste détaillée et localisation

Les 26 magasins Galeries Lafayette concernés dessinent un réseau dense, principalement ancré dans des villes moyennes. Leur présence ne se limitait pas à vendre du prêt-à-porter ; ils contribuaient souvent à l’animation et à l’attractivité du centre-ville. Cette implantation, orchestrée par Hermione Retail sous l’œil du tribunal de commerce de Bordeaux, s’étend de la façade atlantique aux contreforts alpins, du nord jusqu’au sud-ouest.

La première fermeture, celle de Pau à la fin 2023, a ouvert la voie aux suivantes. De la Normandie à la Nouvelle-Aquitaine, chaque ville impactée mesure l’ampleur du changement. Si la procédure de sauvegarde entamée l’an dernier protège pour l’instant les établissements, elle laisse aussi planer beaucoup d’incertitudes, tant pour les salariés que pour les commerçants voisins ou les responsables municipaux.

Pour rendre compte précisément de la situation, voici la liste exhaustive des magasins Galeries Lafayette concernés :

  • Agen
  • Amiens
  • Angoulême
  • Bayonne
  • Beauvais
  • Belfort
  • Besançon
  • Caen
  • Cannes
  • Chalon-sur-Saône
  • Chambéry
  • Dax
  • La Roche-sur-Yon
  • La Rochelle
  • Libourne
  • Lorient
  • Montauban
  • Niort
  • Rouen
  • Saintes
  • Tarbes
  • Toulon
  • Tours
  • Pau (fermé fin 2023)
  • Rosny
  • Coquelles (Outlet)

Ce panorama illustre la vulnérabilité des grands magasins en dehors des métropoles, là où le commerce de proximité doit affronter la montée du e-commerce et la baisse de fréquentation des centres-villes. Pour chacun de ces sites, l’avenir reste suspendu à la décision du tribunal ou à l’éventualité, incertaine, d’un repreneur.

Salariés, clients, villes : à quoi faut-il s’attendre après ces fermetures ?

Les équipes de ces 26 magasins Galeries Lafayette, encore sous la protection de la procédure de sauvegarde, retiennent leur souffle. Près de 900 salariés suivent de près le calendrier du tribunal de commerce de Bordeaux, unique arbitre de leur avenir. Le plan défendu par Michel Ohayon et la Financière Immobilière Bordelaise vise à maintenir l’activité, préserver au maximum les emplois et apurer progressivement les dettes. Les représentants du personnel, réunis autour du comité social et économique central, ont majoritairement voté en faveur de ce schéma, traduisant une volonté d’éviter une casse sociale massive.

Pour la clientèle, l’impact se fait déjà sentir. Dans beaucoup de ces villes, les Galeries Lafayette étaient la seule enseigne à proposer une offre multimarque aussi étendue. Leur fermeture oblige certains à parcourir bien plus de kilomètres pour retrouver un choix comparable. Même la fidélité des habitués ne permet plus de compenser la pression du commerce en ligne et la fragilité de la fréquentation en centre-ville.

Les collectivités locales, elles, s’alarment de la perte d’attractivité. Lorsqu’un grand magasin tire le rideau, c’est tout un quartier qui peut voir son dynamisme remis en cause. Les mairies cherchent déjà des repreneurs et tentent de préserver le tissu économique. Du côté des créanciers, dont le groupe Galeries Lafayette, l’heure est aux concessions : 70 % des créances abandonnées et un étalement du reste sur dix ans pour tenter de donner une dernière chance à la poursuite de l’activité. Mais cette stratégie suffira-t-elle, alors que le secteur porte encore les cicatrices des disparitions successives de Camaïeu, Go Sport ou Gap France ?

Dans les rues bientôt privées de leurs vitrines lumineuses, une page du commerce local se tourne. La question est désormais posée : les centres-villes sauront-ils réinventer leur avenir, ou faudra-t-il s’habituer aux façades éteintes et aux rideaux tirés ?

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